DeVuego ES_COR

Si vous prenez After Us pour ce qu’il est au niveau narratif mais également au niveau artistique, vous ferez assurément une bonne pioche. Grâce à ses thèmes forts, marquants, magnifiquement mis en scène dans de terribles théâtres de désolation, la faute à une espèce humaine qui n’a pas su tirer la sonnette d’alarme de sa propre perte, le tout agrémenté d’une colorimétrie, mais aussi d’éclairages subtils mais parfaitement maitrisés, le studio Piccolo parvient à nous embarquer dans une sorte de jardin d’Eden satisfaisant. Mais malheureusement, si l’on considère l’œuvre dans son entièreté, et donc avec l’apport de sa technique au global, c’est un peu la douche froide pour le nouveau jeu des barcelonais (qui nous avaient pourtant habitués à l’excellence avec Arise: A Simple Story), qui s’offre à nous avec un nombre incalculable de carences techniques, surtout dans sa seconde moitié. Nul doute que tout ceci sera corrigé dans de futurs patchs à venir et cela ne dénigre en rien le message et l’attention portée au sens artistique du titre qui parvient à nous lancer en pleine figure ce que nous faisons de notre pauvre Terre au quotidien et ce vers quoi notre civilisation tend inexorablement.